ADJATA KAMARA : La chercheure qui redonne une vie à l’igname
Adjata Kamara, doctorante ivoirienne en sciences agricoles, va arpenter les couloirs et fréquenter les laboratoires du prestigieux Natural Resources Institute de l’université de Greenwich. Pendant six mois, elle va y approfondir ses connaissances en biologie moléculaire. A 26 ans, Adjata Kamara est chercheure en agriculture durable, biodiversité et changement climatique au Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët- Boigny (UFHB), situé à Bingerville.
En novembre 2022, elle a fait partie des vingt lauréates du prix Jeunes Talents d’Afrique subsaharienne pour les femmes et la science, remis par la Fondation L’Oréal et l’Unesco. Ce prix récompense chaque année, vingt chercheures africaines pour la pertinence de leurs travaux scientifiques et qui vont avoir un impact sur l’avenir de la planète. Avec cette distinction, les lauréates reçoivent entre 10 000 et 15 000 euros pour les aider dans leurs travaux. Des femmes de tête qui le... Voir Plus
Adjata Kamara, doctorante ivoirienne en sciences agricoles, va arpenter les couloirs et fréquenter les laboratoires du prestigieux Natural Resources Institute de l’université de Greenwich. Pendant six mois, elle va y approfondir ses connaissances en biologie moléculaire. A 26 ans, Adjata Kamara est chercheure en agriculture durable, biodiversité et changement climatique au Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët- Boigny (UFHB), situé à Bingerville.
En novembre 2022, elle a fait partie des vingt lauréates du prix Jeunes Talents d’Afrique subsaharienne pour les femmes et la science, remis par la Fondation L’Oréal et l’Unesco. Ce prix récompense chaque année, vingt chercheures africaines pour la pertinence de leurs travaux scientifiques et qui vont avoir un impact sur l’avenir de la planète. Avec cette distinction, les lauréates reçoivent entre 10 000 et 15 000 euros pour les aider dans leurs travaux. Des femmes de tête qui le valent bien.
A Bondoukou, dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire où elle a grandi, Adjata est confrontée à la désolation de son père qui à chaque récolte voit son verger de mangues attaqué par des phytopathogènes, lui faisant perdre une bonne partie de sa production.
Au-delà de la tristesse, la petite fille veut comprendre ce phénomène. Une curiosité qui incite l’écolière à s’intéresser aux sciences.
Après le Bac, elle débute une licence en physiologie végétale et phytopathologie à l’UFHB, à Abidjan. Elle va s’intéresser à l’igname, un tubercule dont le Nord-Est du pays est une des grandes régions productrices. Derrière son microscope, elle étudie les propriétés des micro-organismes. Elle repère ainsi les bactéries et autres champignons bénéfiques et en fait des alliés dans le combat qu’elle a engagé contre la pourriture de l’igname. Le biopesticide contre les phytopathologies qu’elle propose est exempt de produits chimiques. Après les résultats satisfaisants obtenus en laboratoire et sur de petites parcelles de terre où sa solution est testée, la doctorante espère parvenir rapidement à l’homologation. Les travaux d’Adjata Kamara, en protégeant l’igname contre les phytopathogènes, permettent une meilleure conservation, contribuant ainsi au renforcement de la sécurité alimentaire.
Reduire
24/04/2023
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